Dans le cadre du
Printemps athénien
Ne rien faire (ou comment dire non) commence par un geste de fraternité.
Le dimanche 5 juillet 2015, le peuple de Grèce dit non à l’Europe et à la dette, au FMI. Je le décide moi aussi. Dire non à cet ordre, celui des banques qui s’arque-boutent, au-delà de la raison, pour mettre un pays à genoux. Le 7 juillet, je me retire, trois mois durant, dans la nature, au-dessus d’un ruisseau, Ardèche du sud, forêt de chênes verts, source d’eau potable, panneau solaire : presque rien. Pour commencer ce film : ne rien faire (ou comment dire non). Mais je parviens si bien à ne rien faire (geste plus poétique que politique, mais vrai enjeu) que je ne finis pas ce film. Alors je le recommence... Durant l’année 2017, m’immergeant cette fois plus de 7 mois dans cette nature, je filme chaque jour du 1er janvier au 31 décembre. Sans mots. Avec des images et la patience de ceux qui savent attendre, silencieux, une façon de dire en existant autrement. Et c’est au cœur de ce poème visuel et sonore que la Grèce revient... » (É. Watt)
Projection suivie d’une discussion avec Éric Watt et d’une lecture d’extraits du livre Les Grecs contre l’austérité. Il était une fois la crise de la dette (sous la direction de Marie-Laure Coulmin Koutsaftis, Le Temps des Cerises, 2015).