En novembre 2002, dans Le Monde diplomatique, Jean Baudrillard posait la question : “ Y a-t-il une fatalité de la mondialisation ? ”.
Réponse : “ Les jeux ne sont pas faits, et la mondialisation n’a pas gagné d’avance. (…) Ce qui peut faire échec au système, ce ne sont pas des alternatives positives, ce sont des singularités. Elles font échec à toute pensée unique et dominante, mais elles ne sont pas une contre-pensée unique – elles inventent leur jeu et leurs propres règles du jeu. (…) Il ne s’agit donc pas d’un “ choc de civilisations ”, mais d’un affrontement, presque anthropologique, entre une culture universelle indifférenciée et tout ce qui, dans quelque domaine que ce soit, garde quelque chose d’une altérité irréductible. (…) La mise en place du système mondial est le résultat d’une jalousie féroce : celle d’une culture indifférente et de basse définition envers les cultures de haute définition (…), celle des sociétés désacralisées envers les cultures ou les formes sacrificielles. ”
Quelle sera l’analyse de Serge Halimi en 2017 ?
Serge Halimi, journaliste et écrivain, est directeur du Monde diplomatique. Docteur en sciences politiques de l’université de Berkeley, il est spécialiste des États-Unis, des médias et de l’histoire de la gauche française. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels : Quand la gauche essayait (1993, réédité en 2000), Les Nouveaux chiens de garde (1997, réédité en 2006), L’opinion, ça se travaille (avec Dominique Vidal et Henri Maler, 2000, réédité en 2006), Le Grand bond en arrière (2004, réédité en 2006) et Économistes à gages (avec Frédéric Lordon et Renaud Lambert, Les liens qui libèrent, 2012).
L’Institut d’Études Avancées de Nantes, lieu d’excellence et résidence pour les chercheurs en sciences humaines et sociales venus de tous horizons et réunis afin de penser ensemble le monde, sort de ses murs.
Durant l’année 2017-2018, il co-organise avec le lieu unique, chaque deuxième mardi du mois, une conférence qui traite d’un grand sujet de société et d’actualité ayant une forte dimension internationale. Ainsi sera abordée une pluralité de problématiques comme l’avenir du droit du travail, la technologisation de la société, la crise de la représentation politique ou les grands enjeux géostratégiques.
Chaque séance se déroule de la façon suivante : l’intervenant invité présente un sujet et un chercheur résident de l’IEA est discutant afin de donner un éclairage complémentaire. Ensuite la discussion s’engage avec le public.