Nous abordons souvent les questions éthiques (ou bioéthiques) dans un contexte général dont le propos conduit souvent à adopter des positions supposées valables pour tous. C’est le cas de la GPA qui est interdite pour tous en France et dont les discussions semblent bien controversées. L’éthique se distingue pourtant de la loi, applicable à tous, et de la morale dont les vertus seraient universelles pour s’inscrire dans une perspective plus clinique, plus ajustée au cas singulier. L’éthique se décline selon plusieurs dimensions : de conviction, de responsabilité, de précaution, de la discussion... et renvoie à la question de l’action et de la décision : qu’est-ce que je/nous dois/devons faire ? C’est ce que nous vous proposons de questionner à partir de l’analyse d’une situation : le recours à la gestation pour autrui d’un couple gay rencontré dans le cadre d’un programme de recherche. Nous nous situerons dans son histoire et dans le processus de décision qui les a conduit, étape par étape, à choisir de devenir pères, à suivre en particulier la voie de la GPA, et à maintenir des liens, pour eux et leurs enfants, avec chacune des personnes ayant contribué à leur coparentalité.