Comment utiliser l’espace clos de la scène pour y rendre visible une perception de l’infini ? C’est le défi que s’est lancé le chorégraphe Boris Charmatz.
Dans chacune de ses pièces, Boris Charmatz aime s’emparer d’un concept. C’était le cas notamment avec manger, que l’on a pu voir au lieu unique en 2017. Celui de l’infini, qui guide cette nouvelle création, est à la fois familier et insaisissable. S’il ne peut jamais être atteint, chacun peut faire l’expérience de cette sensation du « plus grand que soi », qui naît souvent d’un simple moment de solitude face à l’immensité d’un océan ou d’un ciel étoilé. Le corps est fini, déterminé par ses membres et leurs articulations. Pourtant, les possibilités de gestes qu’il génère semblent sans limite. Après 10 000 gestes, dans laquelle aucun geste n’était répété, Boris Charmatz va plus loin. Mais plutôt que de compter jusqu’à l’impossible, le chorégraphe plonge dans un temps suspendu et étiré, à l’inverse du compte court et cyclique habituel dans la danse. Ce spectacle est aussi pour lui l’occasion de danser sur scène, aux côtés de cinq autres interprètes.
Rencontre avec les artistes
— vendredi 18 octobre à l’issue de la représentation, entrée libre
Chorégraphie Boris Charmatz
Interprétation Régis Badel, Boris Charmatz, Raphaëlle Delaunay, Maud Le Pladec,Fabrice Mazliah, Solène Wachter
Assistante chorégraphique Magali Caillet-Gajan
Lumières Yves Godin
Son Olivier Renouf
Costumes Jean-Paul Lespagnard
Travail vocal Dalila Khatir
Régie générale Fabrice Le Fur
Direction de production Martina Hochmuth, Hélène Joly
Chargée de production Florentine Busson
Remerciements Amélie-Anne Chapelain, Sidonie Duret, Esther Ferrer, Bryana Fritz, Alexis Hedouin, Sandra Neuveut, et les étudiants du Certificat Danse et pratiques chorégraphiques de Charleroi Danse (Belgique)
Extraits musicaux Wolfgang Mitterer, Run ; CD Erwan Keravec, Sonneurs – Buda Musique 860299 // Alvin Lucier, Ever present ; CD
Alvin Lucier, Ever present – mode records, mode 178 // Olivier Renouf, inFreqini233
Matières sonores inspirées de Space Oddity, de David Bowie // Eins, zwei, drei,…, comptine allemande faisant référence à l’Ordnungspolizei (police de l’ordre 1936-1945) // Einstein on the Beach, de Philip Glass // Les Indes Galantes, de Jean-Philippe Rameau // Leck mich im Arsch, de Wolfgang Amadeus Mozart // King Arthur, d’Henry Purcell // Chandelier, de Sia
Production Terrain